Guadeloupe

Présentation de l’île

La Guadeloupe est un archipel français de 1628km2 qui rassemble 384 239 habitants sur ses cinq groupes d’îles (recensement de 2019). Sa densité de population est de 236 habitant/km2. Sur la Basse Terre, le littoral et les plaines sont fortement anthropisés. Sur la Grande Terre, en dehors de des communes de Pointe à Pitre et des Abymes fortement urbanisées, la population se concentre dans la zone accidentée des Grands Fonds  et sur le littoral sud.
La Guadeloupe est un archipel de climat tropical maritime tempéré caractérisé par une grande diversité de reliefs, de végétations et de sols mais également par une importante variabilité temporelle et spatiale de la pluviométrie.

Le climat guadeloupéen, du type tropical maritime tempéré, est caractérisé par deux saisons principales : la saison sèche (ou carême), de janvier à avril et la saison des pluies (saison cyclonique ou hivernage), de juillet à novembre.
En Basse Terre, île volcanique, le régime des pluies est conditionné par le relief marqué (altitude maximale 1467 mètres) qui permet les cumuls de précipitations les plus élevés de l’archipel. Les îles calcaires, la Grande Terre, Marie-Galante, la Désirade et les Saintes ne disposent pas de reliefs très marqués (altitude maximum 35 mètres). Ces îles reçoivent moins de pluies et connaissent des épisodes plus récurrents de sécheresse.

La dégradation de certains milieux aquatiques et du milieu littoral et marin est aggravée par les pressions liées à l’activité humaine telles que les pollutions terrestres et la pêche intensive sur les zones côtières. La menace sur ces écosystèmes s’accentue du fait du changement climatique et de l’eutrophisation à l’origine du blanchiment des coraux (SCLTD). Ces écosystèmes sont également menacés par différentes espèces exotiques envahissantes. Enfin, leur dégradation est aussi aggravée par les pressions liées à l’activité humaine telles que les pollutions terrestres et la pêche intensive sur les zones côtières.
 

L’eau potable et l’assainissement

Eau potable

Au vu du contexte naturel, l’alimentation en eau potable de la population de la Basse-Terre est majoritairement assurée par des prélèvements d’eau superficielle (prises d’eau en rivière de Bras David, de Moustique…). Pour répondre à l’intégralité des besoins en eau, des prélèvements d’eau souterraine (sources de Belle Eau Cadeau, la Plaine, Hermitage) sont également opérés.
L’alimentation en eau potable de la population de la Grande-Terre est majoritairement assurée par le biais de prélèvements d’eaux souterraines (forages de Chazeau, Marchand, Lasserre, Perrin…). 
Une partie des eaux de rivière est également distribuée sur la Grande Terre par des feeders, soit pour l’alimentation en eau potable (feeder de Belle Eau Cadeau), soit pour l’irrigation.

Assainissement
Proportion de la population bénéficiant de services d'assainissement en Guadeloupe (ANC et AC confondus) = 44 % AC (en magenta sur la carte ci-contre) et 56 % ANC (en orange sur la carte). Sur la Basse Terre, généralement les centres-villes sont raccordés à l’assainissement collectif (AC) mais pas les écarts. Sur la Grande Terre, la dispersion de l'habitat (hors Pointe à Pitres-Abymes) et la topographie accidentée de l'île ne rendent pas le raccordement à un réseau collectif très aisé. L'assainissement non collectif (ANC) prédomine.

Globalement, concernant l’assainissement collectif, les réseaux de collecte des eaux usées domestiques de Guadeloupe sont vieillissants et sont aujourd’hui à l’origine d’arrivées d’eaux claires parasites, permanentes ou ponctuelles et cela, au détriment de la charge organique entrant dans les stations d’épuration. Les stations d’épuration sont alors « lessivées » par les eaux usées diluées et leurs performances s’en ressentent et portent atteinte aux masses d’eau côtière (eutrophisation). Le parc des stations de plus de 2000 EH est quant à lui relativement récent avec une moyenne d’âge de 14 ans. Concernant l’assainissement non collectif, le territoire n’est entièrement couvert par un service public que depuis fin 2021. Les contrôles de bon fonctionnement n’ont donc pas tous été réalisés mais le taux de conformité des systèmes d’assainissement des particuliers est faible (15 %). Les non-conformités peuvent être à l’origine de la pollution des masses d’eau souterraine (nitrates, molécules médicamenteuses).

Depuis le 1er septembre 2021, deux entités assurent les missions de service public de l’eau, de l’assainissement collectif et non collectif : la Communauté de Communes de Marie Galante (CCMG), à Marie-Galante, et le Syndicat Mixte de Gestion de l’Eau et de l’Assainissement de Guadeloupe (SMGEAG), sur le reste du territoire guadeloupéen. Leurs misions consistent à assurer sur leurs territoires respectifs : le prélèvement, la production et la distribution de l’eau & la collecte, le transport et le traitement des eaux usées domestiques & le contrôle des systèmes d’assainissement, individuels ou groupés, des privés (contrôles de conception, d’exécution, de bon fonctionnement). Sur tout ou partie de leurs territoires, le SMGEAG et la CCMG ont choisi de déléguer une compétence à un opérateur privé.

L’Office de l’Eau Guadeloupe, partenaire de CARIBSAN

En Guadeloupe, suite à un appel à projet lancé par le Ministère de l’Ecologie, le projet lauréat ATTENTIVE a conduit à la construction en 2015 d’une station d’épuration expérimentale de Filtres Plantés de Végétaux (FPV) à Petit Canal, au lieu-dit les Mangles. La maitrise d’ouvrage a été portée par la Communauté d’Agglomération Nord Grande Terre (CANGT).
Ce système extensif, fiable, rustique, robuste, innovant, économique, écologique a bénéficié de l’accompagnement scientifique et technique de l’IRSTEA et de l’Office de l’Eau Guadeloupe dans le cadre du projet ATTENTIVE. La dimension pédagogique d’un tel système, mis en œuvre pour une école, a été un facteur essentiel dans la décision des élus de la CANGT.

Aujourd’hui, 7 projets de FPV sont à l’étude pour traiter des eaux usées domestiques et 1 projet pour traiter des boues de station d’épuration et des matières de vidange.

L’Office de l’Eau Guadeloupe participe pour la première fois à un projet de coopération internationale. Fort de la participation au projet ATTENTIVE, le projet CARIBSAN est apparu comme une véritable opportunité d’une part, de promouvoir les Filtres Plantés de Végétaux comme technique de traitement des eaux usées domestiques et d’autre part, de participer à une coopération internationale dans la Caraïbe avec la promotion et l’implantation de cette filière chez nos voisins de la Dominique, de Sainte Lucie et de Cuba.  

Ressources disponibles

interreg_caraibes_caribsan_specifique.png

Le projet CARIBSAN est cofinancé par le programme INTERREG Caraïbes au titre du Fonds Européen de Développement Régional, par l’Agence Française de Développement ainsi que les Offices de l’Eau Martinique et Guadeloupe.

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